2023-2024 / Master

Philosophie, à finalité

120 crédits

Description complète

Étudier la philosophie permet d'accroître sa sensibilité au monde et aux autres, de développer son esprit critique et d'améliorer sa capacité à argumenter de manière logique et rigoureuse. C'est aussi se donner la chance de découvrir les textes d'auteurs riches et variés, dont la fréquentation est susceptible de nous transformer au plus profond de nous-mêmes. Car, qu'il ou elle nous séduise ou nous irrite, chaque philosophe bouleverse nos préjugés et nous invite à penser autrement, avec ou contre lui·elle, mais toujours en prenant ce recul critique nécessaire à toute véritable réflexion.

Le 2e cycle est une période de spécialisation. L'Université de Liège propose plusieurs masters en philosophie :

  • le master 60 crédits qui consiste en un séminaire et une sélection de cours (correspondant à des lignes de force de l'enseignement et de la recherche au Département de Philosophie de l'Université de Liège) dans les différents grands domaines de la Philosophie ;
  • le master 120 crédits où, en plus du choix d'une « finalité » (3 spécialisations proposées), vous composez votre programme de tronc commun à la carte, en choisissant des enseignements que vous répartissez sur les blocs 1 et 2 ou au-delà des 2 séminaires et 12 cours avancés de philosophie qui sont proposés, possibilité est offerte de choisir deux cours issus de n'importe quel programme de master d'une université de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Chacun de ces masters s'achève par un travail de fin d'études (TFE, 30 crédits) dont le choix est personnel. Consacré à un·e auteur·e (ou davantage), à une question, ou encore à un concept, celui-ci est réalisé sous la direction d'un·e promoteur·rice qui en supervise l'élaboration ainsi que la rédaction. Il est ensuite défendu oralement devant un jury composé de trois membres du corps professoral, dont  le·la promoteur·rice.

Dans le cadre du master 120, vous choisissez une des trois finalités proposées, lesquelles sont éventuellement cumulables moyennant une légère prolongation des études.

LE MASTER À FINALITÉ APPROFONDIE

Cette finalité est la plus poussée sur le plan des contenus théoriques et elle prépare notamment au métier de chercheur et de chercheuse. Vous y mènerez des travaux de recherche à partir de séminaires de philosophie et analyserez des ouvrages philosophiques.

À côté de ces options étroitement liées aux principaux domaines de recherche du Département, l'Université de Liège organise, en collaboration avec l'Université catholique de Louvain (UCLouvain), l'Université de Namur (UNamur) et l'Université libre de Bruxelles (ULB), une

finalité approfondie interuniversitaire en Philosophie des sciences. Pendant les deux ans du master, vous pourrez alors suivre des enseignements de philosophie des sciences dans (au moins) deux universités partenaires.

LE MASTER À FINALITÉ DIDACTIQUE

Cette finalité prépare au métier d'enseignant·e, en particulier pour le cours de Philosophie et citoyenneté. Elle s'articule autour de séminaires spécialisés, de cours de didactique et de stages d'enseignement dans des écoles secondaires.

LE MASTER À FINALITÉ SPÉCIALISÉE EN ANALYSE ET CRÉATION DE SAVOIRS CRITIQUES

Cette finalité est organisée conjointement avec la filière de « Langues et lettres françaises et romanes ».

Elle présente la triple originalité de :

  • réunir les disciplines de la Philosophie, des Sciences du langage et de la littérature, et des Humanités numériques ;
  • interroger le statut des savoirs critiques dans les sociétés contemporaines, tout en s'exerçant concrètement, via un projet d'intervention critique, à en élaborer les contenus et les formes ;
  • mettre en place, par le biais d'un stage, une collaboration avec des partenaires extra-universitaires demandeurs d'une telle intervention critique.

Les compétences qu'elle développe spécifiquement consistent à :

  • choisir un terrain d'enquête ;
  • analyser une demande institutionnelle d'intervention critique et son contexte ;
  • formuler le problème à traiter et identifier les savoirs susceptibles d'y répondre ;
  • se familiariser avec les techniques de production de savoirs critiques, et avec la variété des formes selon lesquelles ces savoirs s'articulent et se diffusent ;
  • utiliser les dispositifs numériques en mettant à l'épreuve la portée critique qui leur est prêtée ;
  • proposer une restitution des résultats de l'enquête, et produire ainsi de nouveaux savoirs dans des formats aussi ouverts que possible (brochure, site web, affiche, capsule vidéo, création littéraire, etc.).

CE QU'EN PENSENT LES ANCIEN·NE·S

« J'utilise ce que j'ai appris dans la mesure où j'estime qu'enseigner la philosophie, c'est toujours enseigner sa propre philosophie, c'est faire de la philosophie. Auparavant, j'ai exercé entre 2000 et 2013 un travail de formateur (pour l'opérateur historique des télécommunications françaises, pour l'industrie pharmaceutique, pour des centres d'orientation et bilan de compétences, mais aussi en milieu carcéral), ainsi que de manager d'équipe pédagogique, de commercial des actions de formation que je vendais aux Pouvoirs publics en France, puisque j'étais mon propre patron. Or, à cet égard, il me semble que les aptitudes de lecture, d'écriture et de communication fine (choix des mots, attention à ce qui est dit, aptitude à réellement réfléchir les problématiques professionnelles que l'on doit résoudre) sont réellement dues à ma formation philosophique et à mon goût pour les mots, le débat, la réflexion. »

André B., professeur de morale dans l'enseignement secondaire

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« Professionnellement, les diverses compétences acquises durant mon master me servent dans mon métier d'enseignant des cours de religion protestante et de philosophie et citoyenneté. J'y mobilise entre autres mes acquis en histoire de la philosophie, logique, herméneutique, critique historique, épistémologie, phénoménologie, ainsi que les méthodes acquises à l'occasion de dissertations concernant l'étude des religions. D'une part, ces études ont surtout modelé en moi un certain « style de vie » et m'aident au quotidien à comprendre le monde et ses changement rapides. D'autre part ces études m'ont outillé et me donnent de l'efficience dans mes divers engagements citoyens (dans mon quartier, dans l'associatif, au sein de mouvements, de mon lieu de culte,...) en faveur d'un monde plus équitable. »

Vincent D., citoyen engagé, professeur de religion protestante et de philosophie et citoyenneté

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« Ma formation m'apporte un bon sens de l'analyse et de la synthèse, une certaine aisance d'expression et de formulation, ainsi que la capacité à prendre en compte la complexité de toute situation avant d'agir. »

Cyrielle D., chargée de projets au sein d'une asbl de promotion du design

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« Je pense que ma formation en philosophie est pour beaucoup dans la « réussite » de ma petite entreprise, en particulier dans la réflexion et la remise en cause de certaines évidences - qu'il s'agisse de la définition de mon produit ou de sa mise en valeur (dans un secteur très particulier, à savoir l'horeca) mais aussi dans la gestion du personnel. »

Laurent H., co-fondateur et gérant d'un service de food trucks

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« Je valorise ma formation de philosophie en montrant ma capacité de réflexion, de critique, d'argumentation (distinguer les problèmes, relever les différents niveaux de discours, ect.) et ce, particulièrement auprès de mes élèves... et de mon inspecteur. »

Sarah M., professeure de religion catholique dans l'enseignement secondaire

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« L'éducation permanente poursuivant fondamentalement des objectifs d'émancipations, notamment par la connaissance critique ou par l'accès à l'expression, ma formation en philosophique me sert quotidiennement dans mon cadre professionnel. »

Grégory P., rédacteur en chef du Magazine C4 et du site Entonnoir.org, deux médias associatifs édité par l'asbl D'une Certaine Gaieté

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« En y réfléchissant, j'ai un peu le sentiment que j'utilise et que je valorise ma formation philosophique quasi quotidiennement.  Que ce soit dans la gestion de réunions, la rédaction de notes, l'analyse des situations, l'arbitrage des conflits et/ou des intérêts particuliers, la démarche prospective, la construction de projets, etc., la démarche réflexive dans l'examen des dossiers, la distance critique par rapport aux différents points de vue, la rigueur dans l'analyse des situations sont autant de « qualités » pour ce type de fonction et c'est, certainement, à la formation philosophique que je dois de les avoir, en partie, acquises... ».

Toni P., chef de cabinet du ministre de l'enseignement supérieur

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« La philosophie ne me sert pas directement, mais constitue une méthode critique que j'utilise régulièrement. Je travaille sur de la restauration d'instruments historiques, je dois donc sans cesse interroger la pertinence de mes sources. Bref, la philosophie m'a apporté l'exigence théorique, la précision qui me permettent de réaliser des choix basés sur un socle critique solide. De plus, je dois mettre parfois par écrit les résultats de mes recherches. Il faut que le texte soit clair, précis, avec une syntaxe de bonne qualité. Mon métier me demande aussi de maîtriser plusieurs langues. J'ai pu les améliorer durant mon Erasmus. »

Jean-Sébastien Thomas, facteur d'orgues

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« Je n'utilise pas consciemment ma formation en philo, mais je me rends compte régulièrement qu'elle m'est bien utile pour : analyser un problème sous différents points de vue ; me mettre à la place de mes interlocuteurs, les comprendre ; savoir structurer une réponse à un client, reformuler sa demande s'il ne s'exprime pas clairement afin d'être sûre de saisir ce qu'il veut ; savoir structurer un discours, un argumentaire commercial ; coacher un client ou un collègue pour des présentations orales ; rédiger des argumentaires, des articles, faire des interviews ; rédiger dans des styles différents, ou pour des supports différents (catalogues, web, etc.). La formation en philo me permet d'avoir la faculté d'anticiper l'enchaînement des événements qui pourraient suivre la prise d'une décision, donc de voir rapidement quels obstacles pourraient surgir, et en définitive d'opter pour la voie la plus constructive. Je travaille dans l'obsession de faire les choses de façon simple, rapide et efficace. L'esprit logique, de synthèse et d'analyse acquis en philo sont pour moi le moyen d'y parvenir. »

Aline V., cheffe de projet en agence de communication, et copywriter

 

 

Acquis d'apprentissage

À la fin de son master, l'étudiant sera ainsi capable de :

  • construire une réflexion philosophique personnelle à partir d'un problème propre ;
  • mobiliser les concepts de la tradition philosophique pour interroger notre monde ;
  • se soustraire aux évidences et aux préjugés de nos opinions immédiates ;
  • d'apporter un regard critique dans la vie citoyenne.

Dans le cadre du master en finalité didactique, l'étudiant sera capable de :

  • construire une leçon de philosophie pour des étudiants du secondaire ;
  • mettre en place un processus d'apprentissage et expérimenter le processus didactique propre à un cours de philosophie et citoyenneté conformément au programme de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Dans le cadre du master à finalité approfondie, l'étudiant sera capable :

  • d'intervenir dans un séminaire de recherches ;
  • de rédiger un article de niveau scientifique. 

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