Description complète
Ce programme n'est plus accessible en 2022-2023
Les formations proposées par la Faculté des Sciences Sociales sont nées d'un même projet : apprendre à porter un autre regard sur nos sociétés pour préparer les défis majeurs que devront relever les générations futures.
Ambitieux ? Certainement ! Les changements qu'il faudra affronter ou organiser sont nombreux, profonds et parfois radicaux : l'émergence des nouvelles technologies, l'affirmation d'un nouvel ordre économique et financier mondialisé, le projet d'unification européenne, les changements climatiques, etc. Suscitant à la fois espoir et crainte, tous ces changements vont surtout exiger de nouvelles compétences.
Certes, il faudra relever des défis techniques mais il faudra aussi concevoir de nouveaux équilibres dans les relations sociales : de la plus petite échelle, celle des relations interpersonnelles, à la plus grande, celle des échanges entre les différentes régions de notre planète. Un champ de recherche extraordinairement vaste !
C'est pourquoi la Faculté des Sciences Sociales propose des formations ouvertes sur les grands débats des sociétés contemporaines et soucieuses de doter ses diplômés de compétences essentielles dans un monde en mutation.
Regarder le monde autrement
Apprendre à regarder le monde « autrement » ne s'improvise pas. Les travaux des sociologues et des anthropologues sont ici particulièrement précieux. « La sociologie est un sport de combat », expliquait le sociologue Pierre Bourdieu « On doit s'en servir pour se défendre mais on ne doit pas l'utiliser pour faire de mauvais coups ».
Il ne s'agit pas de combattre le changement, il s'agit avant tout d'arriver à « décoder », à « décrypter » le plus banal des échanges quotidiens pour y déceler ce qui n'est pas donné à voir d'emblée.
Partir de l'idée que ce qui est familier n'est pas pour autant connu, admettre l'étrangeté du monde social, exercer un regard distancié et critique sur les choses les plus banales et les plus évidentes... telles sont des compétences essentielles du diplômé de la Faculté des Sciences Sociales.
Apprendre à observer, écouter, décoder
La sociologie et l'anthropologie sont avant tout des démarches de recherche ou d'investigation. Il faut avoir une dose certaine de curiosité et une envie d'en savoir plus sur le monde social.
- Apprendre à ouvrir les yeux, à observer l'environnement physique et matériel, l'aménagement des lieux, des bâtiments, des espaces publics et privés, les échanges entre les individus, leur façon de se saluer, de parler, de se tenir...
- Apprendre à écouter ce qui se dit, ce que les gens disent d'eux, de leur vie, de leur travail, de leur famille, des difficultés qu'ils rencontrent, des souffrances qu'ils ressentent.
- Apprendre à décoder la façon dont ils en parlent, pas pour les soigner ni pour les guérir (un·e diplômé·e en Sciences Humaines et Sociales n'est ni un assistant social ni un thérapeute) mais pour comprendre à quel point les personnalités sont le reflet des circonstances sociales et historiques, comprendre le poids des évolutions sociales chez ceux qui n'ont pu les affronter faute de moyens suffisants.
Affronter les préjugés
La sociologie et l'anthropologie invitent aussi à se méfier systématiquement des idées préconçues, des préjugés et du « bon sens » afin de déceler au mieux les enjeux des relations humaines : les jeux de pouvoir et les rapports de force qui opposent les individus ou les groupes d'individus dans la poursuite d'intérêts particuliers ou dans le maintien des avantages acquis. Les idées dominantes, celles qui s'imposent, sont généralement celles des groupes dominants ou celles qui leur conviennent. Souvent, le diplômé de la Faculté des Sciences Sociales devra aller à contre-courant et prendre systématiquement le contre-pied des idées toutes faites.
Des exemples ? Dans des dispositifs qui visent à aider les chômeurs à s'insérer (ou à se réinsérer) dans le monde du travail, à aider les élèves en décrochage scolaire à se réconcilier avec l'école ou à aider les (ex)détenus à retrouver une place dans la société, on s'appuie sur la formulation d'un projet « personnel ». Le chômeur, l'élève, le détenu... sont amenés à exprimer un projet qu'ils prendront en mains et qui leur permettra de (re)trouver une place.
On veut alors « responsabiliser » l'individu et l'on paraît convaincu que si l'on veut vraiment, on pourra ! Mais c'est là une idée qu'il faut détricoter, parce qu'elle convient bien à ceux qui s'en sont sortis et qu'elle rappelle à ceux qui ne s'en sortent pas qu'en définitive, c'est (un peu...) de leur faute. À cette idée, le diplômé en Sciences Humaines et Sociales opposera un regard plus objectif sur les stratégies de recrutement des entreprises, sur le contenu des tâches scolaires, sur le poids du stigmate social laissé par un séjour en prison...
Une formation complète
D'autres approches disciplinaires complètent la sociologie et l'anthropologie et permettent de cerner les composantes majeures de toute activité humaine, son organisation politique, économique et judiciaire, les évolutions historiques, principalement depuis la révolution industrielle et les mécanismes de la psychologie individuelle. Il est alors possible de décoder les relations humaines dans toute leur complexité et d'identifier le moteur des évolutions sociales et des conflits qui, souvent, les accompagnent.
Investiguer, agir, intervenir, évaluer
Un diplômé de la Faculté des Sciences Sociales sera capable d'écouter ceux qui sollicitent son intervention : « Comment puis-je faire pour que le plan de formation continue que je dois mettre en oeuvre dans mon entreprise soit efficace ? Et comment évaluer ses retombées ? » ; « Notre projet de coopération vise à soutenir la relance du système de formation des enseignants du secondaire. Par quoi allons-nous commencer ? » ; « Je voudrais en savoir plus sur les conditions de travail réservées aux maîtres-nageurs. Leur statut nous pose beaucoup de questions » ; « Notre mouvement de jeunesse est-il vraiment ouvert à tous les jeunes, y compris ceux qui vivent dans des milieux plus défavorisés ? Comment faire pour les convaincre de venir ? »
Des demandes de ce type peuvent provenir d'entreprises privées ou de services publics, d'organisations non gouvernementales, de pouvoirs locaux, d'associations syndicales, de mouvements divers... Pour répondre à celles-ci, la démarche est organisée et planifiée de façon rigoureuse. Le diplômé en Sciences Humaines et Sociales peut s'appuyer sur des compétences « méthodologiques » qui recouvrent des tâches telles que la collecte d'informations, l'exploitation de la littérature scientifique existante, l'encodage des données collectées et leur analyse, la rédaction d'un rapport de synthèse. Cette composante est particulièrement importante dans la formation : collecte et traitement de données quantitatives ou statistiques, collecte et analyse de données qualitatives (récits de vie, entretiens approfondis, analyse de textes). De telles compétences servent à poser un diagnostic avant d'intervenir, avant de prendre une part active à l'élaboration de programmes de recherche, de projets d'intervention ou de développement, de politiques publiques puis d'accompagner leur mise en oeuvre et évaluer leurs résultats.
Le 1er bloc de formation est commun aux 2 bacheliers proposés par la Faculté
Tandis que le Bachelier en Sociologie et Anthropologie est davantage orienté vers les masters « généralistes », ancrés dans des disciplines « universitaires », le Bachelier en Sciences Humaines et Sociales prépare plutôt à des masters orientés vers des matières « appliquées », des domaines précis tels que les sciences du travail et la gestion des ressources humaines.
Pour une orientation progressive
Conçu de manière tout aussi progressive que le Bachelier en Sociologie et Anthropologie, il vous propose, lors du bloc 1, une introduction à l'ensemble des principales sciences humaines. Au-delà de la sociologie et de l'anthropologie, vous suivez des cours de base en droit, économie, histoire, philosophie et science politique. On y développe également les méthodes propres aux sciences sociales.
Au-delà du bloc 1, un choix entre 4 options est proposé en complément du tronc commun.
Ce choix d'options n'est pas anodin : certains cours préparent de façon approfondie à un master. Toutefois, il n'est pas contraignant, chaque option donnant accès à tous les masters organisés par la Faculté des Sciences Sociales. La cohérence des formations de 1er cycle de la Faculté permet en effet un changement d'orientation sans que cela soit dommageable pour la suite des études. Vous êtes en outre conseillé dans vos choix par les professeurs de la Faculté.
Atouts du programme
Une formation pratique
Variées et ouvertes, les formations en Sciences Humaines et Sociales de l'ULiège donnent l'occasion de vivre pleinement l'expérience de ce monde en changement. Ces possibilités offrent l'opportunité d'acquérir et de développer des compétences essentielles dans un monde « divers », en constante évolution.
Acquis d'apprentissage
Acquis d'apprentissage
Au terme du bachelier en sciences humaines et sociales, les étudiants seront :
- Préparés à accéder à des masters orientés vers des matières « appliquées », des domaines précis tels que la gestion des ressources humaines, les sciences du travail ;
- Préparés, moyennant le suivi de l'option correspondante, à accéder à des masters situés en périphérie du champ disciplinaire et institutionnel des sciences humaines et sociales : le master en sciences politiques (orientation générale), le master en sciences politiques (orientation relations internationales), le master en information et communication, le master en arts du spectacle, le master en sciences de l'éducation, le master en criminologie.
Plus spécifiquement, au terme du bachelier en sociologie et anthropologie et du bachelier en sciences humaines et sociales, les étudiants seront :
- Dotés de connaissances théoriques ayant trait aux disciplines « de base » (sociologie, anthropologie) et aux autres sciences humaines ;
- Dotés de compétences méthodologiques (collecte, traitement et analyse de données quantitatives ; collecte, traitement et analyse de données qualitatives) en assurant une continuité dans les apprentissages ;
- Dotés de compétences informatiques touchant aux outils bureautiques usuels (Word, Excel, Powerpoint) ;
- Dotés de connaissances juridiques touchant au droit public, au droit privé et au droit social, tout en assurant une continuité dans les apprentissages ;
- témoigner d'une maîtrise de la langue anglaise : à l'issue du parcours de trois années, chaque étudiant doit être capable de rédiger une analyse critique comparative de trois articles scientifiques en langue anglaise, d'en faire une présentation orale et de répondre aux questions qui lui seront adressées par un jury composé d'un enseignant d'anglais et d'un enseignant de la discipline de référence.
Vous trouverez sur cette page la liste des contacts en Faculté des Sciences Sociales.
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