Sciences de la santé publique, à finalité (Programme transitoire)

Conditions d'accès spécifiques

Conditions d'accès au master en sciences de la santé publique (domaine sciences de la santé publique)

L'accès aux études de master est réglé par l'article 111 du décret du 7 novembre 2013 définissant le paysage de l'enseignement supérieur et l'organisation académique des études, ainsi que par les arrêtés d'exécution pris en application de ce décret.

L'article 117 de ce même décret régit les valorisations de crédits permettant la réduction de la durée des études, et, par conséquent, l'admission en cours de cycle.

L'article 119 prévoit une possibilité d'admission aux études par valorisation des acquis de l'expérience.

Bénéficient d'un accès direct au master en sciences de la santé publique (2 ans/120 crédits toutes finalités excepté la finalité spécialisée en patient critique), sans complément de programme, les étudiants qui portent, soit :

- le grade académique de bachelier en médecine, de bachelier en sciences dentaires, de bachelier en sciences pharmaceutiques, de bachelier en sciences biomédicales, de bachelier en kinésithérapie et réadaptation, de bachelier en sciences de la motricité, de bachelier en sciences psychologiques et de l'éducation, orientation générale et orientation logopédie, de bachelier en médecine vétérinaire ;

- les grades académiques correspondant délivrés en Communauté flamande.

Bénéficient d'un accès direct au master en sciences de la santé publique (2 ans/120 crédits toutes finalités excepté la finalité spécialisée en patient critique), moyennant un complément de programme de 30 crédits maximum, les étudiants qui portent, soit :

- le grade de bachelier : AESI en sciences : biologie, chimie et physique (C), de bachelier : AESI en sciences humaines : géographie, histoire et sciences sociales (C) ,de bachelier en audiologie (C), de bachelier en bandagisterie-orthésiologie-prothésiologie (C), de bachelier : technologue de laboratoire médical (C), de bachelier en diététique (C), de bachelier en ergothérapie (C), de bachelier en logopédie (C), de bachelier en podologie-podothérapie (C), de bachelier en soins infirmiers (C), de bachelier : technologue en imagerie médicale (C), de bachelier : assistant social (C), de bachelier : assistant en psychologie (C), de bachelier en agronomie, orientation agro-industries et biotechnologies (C), ou orientation agronomie des régions chaudes (C), ou orientation environnement (C), ou orientation forêt et nature (C), ou orientation techniques et gestion agricoles (C), ou orientation technologie animalière (C), de bachelier en gestion de l'environnement urbain (C), de bachelier en écologie sociale (C), de bachelier en psychomotricité (C) ou de bachelier en soins infirmiers pour les titulaires d'un brevet d'infirmier hospitalier (C).

Bénéficient d'un accès direct au master en sciences de la santé publique (2 ans/120 crédits toutes finalités excepté la finalité spécialisée en patient critique), moyennant un complément de programme de 15 crédits maximum, les étudiants qui portent, soit :

- le grade académique de bachelier en sciences biologiques, de bachelier en sciences géographiques, orientation générale, de bachelier en sciences économiques et gestion, de bachelier en sciences de gestion, de bachelier ingénieur de gestion, de bachelier en sociologie et anthropologie, de bachelier en sciences humaines et sociales, de bachelier en droit, de bachelier en sciences politiques, de bachelier en information et communication, de bachelier en sciences de l'ingénieur, orientation bioingénieur ;

- le grade académique de bachelier de spécialisation en imagerie médicale et radiothérapie (C), de bachelier de spécialisation en oncologie (C), de bachelier de spécialisation en pédiatrie et néonatologie (C), de bachelier de spécialisation en santé communautaire (C), de bachelier de spécialisation en santé mentale et psychiatrie (C), de bachelier de spécialisation en soins intensifs et aide médicale urgente (C), de bachelier de spécialisation interdisciplinaire en gériatrie et psychogériatrie (C), de bachelier de spécialisation en biotechnologies médicales et pharmaceutiques (C), de bachelier de spécialisation en anesthésie (C), de bachelier de spécialisation en cadre de santé (C) ou de bachelier de spécialisation en soins péri-opératoires (C), de bachelier : sage-femme (C) ou de bachelier : infirmier responsable de soins généraux (C) ;

- le grade académique de bachelier en kinésithérapie (L) ;

- le grade académique de master en kinésithérapie (L).

Bénéficient d'un accès direct au master en sciences de la santé publique finalité spécialisée en patient critique, moyennant un complément de programme de 15 crédits maximum, les étudiants qui portent, soit :

- le grade académique de bachelier de spécialisation en soins péri-opératoires (C), de spécialisation en soins intensifs et aide médicale urgente (C), de spécialisation en anesthésie (C).

Ont accès au master en sciences de la santé publique (2 ans/120 crédits toutes finalités), en vertu d'une décision des autorités académiques et aux conditions complémentaires qu'elles fixent, les étudiants qui portent, soit :

- un grade académique similaire à l'un de ceux mentionnés ci-dessus, délivré en Communauté flamande, en Communauté germanophone ou par l'Ecole Royale Militaire ;

- un titre ou grade étranger jugé comparable, par le jury, à l'un de ceux mentionnés ci-dessus et valorisé pour 180 crédits par le jury.

Le jury peut également valoriser les savoirs et compétences d'étudiants acquis par leur expérience personnelle ou professionnelle. Cette expérience utile doit correspondre à au moins cinq années d'activités, des années d'études supérieures ne pouvant être prises en compte qu'à concurrence d'une année par 60 crédits acquis, sans pouvoir dépasser 2 ans.

Dans les cas où l'accès au master n'est pas direct ou pour introduire une demande d'admission non prévue ci-dessus, les étudiants sont invités à déposer un dossier au Service des Admissions (www.enseignement.uliege.be/inscriptions - Tél. 04/366.96.66).

Profil et pré-requis

La Santé publique est un champ scientifique par définition multidisciplinaire. A partir d'un socle de connaissances biologiques et médicales, la Santé publique appuie ses analyses et ses interventions sur des disciplines variées de nature quantitative et qualitative. Ainsi, l'épidémiologie, la biostatistique et l'analyse économique sont utilisées en Santé publique pour explorer les déterminants des problèmes de santé et leur impact au niveau des populations. Les sciences humaines et de gestion sont également essentielles pour comprendre les facteurs démographiques, sociaux et culturels explicatifs des comportements de santé et pour définir des stratégies d'intervention appropriées aux publics cibles visés. Si un objet  majeur de la Santé publique concerne la prévention des maladies ainsi que la promotion de la santé pour tous, elle constitue aussi un outil indispensable pour favoriser une répartition optimale des ressources dans le domaine de la médecine curative. La Santé publique est à l'interface de tous les grands problèmes de santé, des nombreuses sciences qui permettent de les appréhender et des réponses que la société et les décideurs publics s'attachent à y apporter.

• Les enseignements en "gestion des institutions de soins (GIS)" ont l'ambition de former des étudiants capables de comprendre l'environnement socio-économique et l'organisation des systèmes de santé dans lesquels ils évolueront et de maîtriser les grands enjeux de la Santé publique. Plus particulièrement, ces étudiants seront capables d'assumer des responsabilités managériales propres à un cadre de santé. Après une expérience professionnelle suffisante, ils pourront accéder à des postes de chef de service dans divers types d'institutions de soins mais aussi à des fonctions de gestion de projets au sein d'organisations actives dans le champ de la santé et ce, tant au niveau belge (Ministères, Mutuelles, Syndicats, Observatoires...) qu'international (ONG, OMS...).

• La finalité spécialisée en "Soins intensifs et d'urgence (SIU)" a pour objectif d'explorer les déterminants fondamentaux des soins de santé prodigués dans le domaine de l'aide médicale aiguë. Les étudiants sont amenés à intégrer les compétences acquises dans ce domaine aux connaissances plus spécifiques des mécanismes qui gouvernent la complexité de cette médecine de première ligne, afin de leur permettre de jouer un rôle fondamental dans le renforcement des différents maillons de la chaîne de survie.

• Les enseignants de la finalité "Technologie Hospitalière et Perfusion (THP)" ont l'ambition de former des étudiants capables d'aborder la profession de perfusionniste avec un bagage théorique suffisant pour atteindre rapidement l'efficacité clinique nécessaire à la pratique professionnelle, moyennant une formation pratique supplémentaire de quelques mois en clinique avant d'aborder les gardes.

• La finalité spécialisée en "Promotion de la santé et environnement (PSE)" repose sur le concept de Promotion de la santé, qui se fonde sur l'approche holistique de la santé (OMS, 1946) et s'inscrit dans le développement d'une « nouvelle Santé Publique » (Charte d'Ottawa, OMS, 1986). S'inscrire dans la démarche de Promotion de la santé nécessite donc de s'attacher non seulement aux facteurs de risque des problèmes de santé (hypertension, tabagisme, assuétudes, pollution...) mais également et surtout aux déterminants de la santé, situés bien en amont des facteurs de risque (logement, revenus, sédentarité, estime de soi....). Ces déterminants sont nombreux, divers et font référence aussi bien aux individus eux-mêmes, qu'à leur milieu de vie, ou encore au contexte systémique et écologique global de notre société.

  Appliquer une démarche de Promotion de la Santé exige de faire appel à différentes disciplines, non pas qu'il faille développer une expertise pointue dans chacune de ces disciplines mais plutôt d'acquérir les compétences qui permettent d'envisager de manière lucide, pertinente et appropriée l'approche transdisciplinaire de la Santé. Pour percevoir, mesurer et évaluer la plus-value substantielle de la Promotion de la santé, la formation des futurs professionnels exige d'une part des compétences « matières » relevant des sciences biomédicales, humaines et/ou sociales et d'autre part, des savoir-faire exigeant une approche méthodologique rigoureuse, qu'elle soit qualitative ou quantitative ou mixte, qu'elle soit à visée de recherche, opérationnelle ou évaluative. Pour rendre la formation la plus « professionnalisante » possible, les contenus théoriques des enseignements sont complétés par des séminaires, des travaux et exercices dirigés, des travaux pratiques en (très) petits groupes.

• La finalité "Epidémiologie et Economie de la Santé (EES)" apporte à l'étudiant les éléments lui permettant de juger de manière critique les données scientifiques auxquelles il sera confronté durant sa pratique de professionnel de Santé publique, et permet, dans un système de soins de santé aux ressources limitées, d'acquérir les outils permettant d'analyser et d'augmenter la pertinence et l'efficacité mais aussi l'efficience des programmes de santé.