Durée
30h Th
Nombre de crédits
Enseignant
Langue(s) de l'unité d'enseignement
Langue française
Organisation et évaluation
Enseignement au premier quadrimestre, examen en janvier
Horaire
Unités d'enseignement prérequises et corequises
Les unités prérequises ou corequises sont présentées au sein de chaque programme
Contenus de l'unité d'enseignement
Le cours se présente comme une introduction à la sociologie des entreprises et à la sociologie des marchés. Il est consacré à la compréhension et à la discussion des concepts d'entreprise et de marchés (développées en sociologie, en économie et en anthropologie) et des phénomènes concrets (sociaux, économiques et politiques) qu'ils incarnent.
Premièrement, il s'agira de définir rigoureusement les concepts d'entreprise et de marché en repartant des acquis théoriques. Ainsi, le concept d'entreprise désigne tout à la fois une unité de production de biens et de services qui s'est constituée dans le temps, dans le mouvement de l'histoire ; une organisation qui abrite des acteurs, des dispositifs socio-techniques, des échanges, des règles et des contrats ; une institution assignée de responsabilités (citoyennes, sociales, éducatives), dans ses rapports à la société, et avec d'autres institutions (école, famille, culture, religion, etc.). Quant au concept de marché, il désigne une variété de réalités empiriques (du marché des fleurs au marché des footballeurs professionnels) et diverses formes d'organisation des échanges économiques dans la société. Ces formes se caractérisent toutes par deux types de relation : une double concurrence (entre offreurs et entre demandeurs) et un échange (entre un offreur et un demandeur).
Deuxièmement, le cours visera à s'appuyer sur ces définitions conceptuelles pour rendre compte de la variété empirique des formes d'entreprises et de marchés ; de leur caractère construit (il existe plusieurs manières de les fabriquer ou de les transformer) ; de leur dimension matérielle (les marchés et les entreprises sont des agencements complexes dans lesquels les dispositifs techniques jouent un rôle essentiel).
Acquis d'apprentissage (objectifs d'apprentissage) de l'unité d'enseignement
- Conduire une démarche sociologique en articulant des modèles théoriques de référence avec des situations empiriques de travail en entreprise et d'échanges marchands.
- Relier les acquis de la sociologie des marchés et de la sociologie des entreprises avec certains travaux fondateurs de la sociologie classique (Weber, Simmel, Durkheim).
- Favoriser la collaboration au sein d'un groupe en vue d'atteindre certains buts.
- Découvrir certaines revues scientifiques anglophones et francophones.
- Lire certains articles scientifiques anglophones et francophones.
- Discuter collectivement certains articles scientifiques.
- Rédiger un working paper.
- Exposer oralement une synthèse de lecture.
Savoirs et compétences prérequis
Les connaissances de base en sociologie classique sont considérées comme acquises.
Activités d'apprentissage prévues et méthodes d'enseignement
Les premières séances viseront à définir les concepts d'entreprise et de marché. Ensuite, progressivement, les étudiants découvriront divers concepts relatifs à l'analyse des marchés concrets en se basant sur la littérature scientifique, sur divers cas concrets et sur la réalisation d'un entretien semi-directif.
Mode d'enseignement (présentiel, à distance, hybride)
Cours donné exclusivement en présentiel
Explications complémentaires:
Le cours a lieu en présentiel tant que le contexte sanitaire le permet.
En cas de restriction, le cours sera organisé de manière hybride.
Lectures recommandées ou obligatoires et notes de cours
Le contenu du cours repose sur l'ouvrage suivant, dont plusieurs exemplaires sont disponibles à la bibliothèque: FRANÇOIS P., 2008, Sociologie des marchés, Paris, Armand Colin.
La lecture des articles scientifiques suivants (disponibles en ligne, via les portails Cairn et JStor, accessibles depuis l'ULiège ou via le VPN) est recommandée:
- BARREY, S. (2006). Formation et calcul des prix: le travail de tarification dans la grande distribution. Sociologie du travail, 48(2), 142-158.
- BARREY S., COCHOY F. et DUBUISSON-QUELLIER S., 2000, "Designer, packager et merchandiser : trois professionnels sur une même scène marchande", Sociologie du travail, 42 (3), p. 457-483.
- EYMARD-DUVERNAY F. et MARCHAL E., 2000, "Qui calcule trop finit par déraisonner : les experts du marché du travail", Sociologie du travail, 42 (3), p. 411-433.
- FRANÇOIS, P., & MUSSELIN, C. (2015). Les organisations et leurs marchés du travail. L'Année sociologique, 65(2), 305-332.
- FRANÇOIS, P., & FREZAL, S. (2018). Instituer l'incohérence. Aléa et hétérogénéité au sein du secteur assuranciel. Sociologie du travail, 60(1).
- FEYEREISEN, M., STASSART, P. M., & MÉLARD, F. (2017). Fair trade milk initiative in Belgium: bricolage as an empowering strategy for change. Sociologia Ruralis, 57(3), 297-315.
- GARCIA M.-F., 1986, "La construction sociale d'un marché parfait : le marché au cadran de Fontaines-en-Sologne", Actes de la recherche en sciences sociales, (65), p. 2-13.
- GEERTZ C., 1978, "The Bazaar Economy", American Economic Review, May, pp. 28-32.
- GRANOVETTER M., 1973, "The Strength of Weak Ties", American Journal of Sociology, 78 (May): 1360-1380.
- GRANOVETTER M., 1985, "Economic Action and Social Structure: The Problem of Embeddedness", American Journal of Sociology, 91(November): 481-510.
- HENNION A., 1983, «Une sociologie de l'intermédiaire : le cas du directeur artistique de variétés», Sociologie du travail, (4), p.459-474.
- JONVEAUX, I. (2011). Bière belge et image monastique. Ethnologie française, 41(1), 117-130.
- KARPIK L., 1989, "L'économie de la qualité", Revue française de sociologie, 30 (2), p. 187-210.
- KARPIK, L. (2000). Le guide rouge Michelin. Sociologie du travail, 42(3), 369-389.
- LAZARUS, J. (2012). Prévoir la défaillance de crédit: l'ambition du scoring. Raisons politiques, (4), 103-118.
- MUNIESA, F. (2000). Un robot walrasien. Cotation électronique et justesse de la découverte des prix. Politix. Revue des sciences sociales du politique, 13(52), 121-154.
- MUNIESA, F. (2005). Contenir le marché: la transition de la criée à la cotation électronique à la Bourse de Paris. Sociologie du travail, 47(4), 485-501.
- MUSSELIN, C., & PARADEISE, C. (2002). Le concept de qualité: où en sommes-nous?. Sociologie du travail, 42(2), 255-280.
- MUSSELIN, C. (1996). Les marchés du travail universitaires, comme économie de la qualité. Revue française de sociologie, 189-207.
- NOUGUEZ, E. (2007). La définition des médicaments génériques entre enjeux thérapeutiques et économiques. Revue française des affaires sociales, (3), 99-121.
- SEGRESTIN D., 1997, « L'entreprise à l'épreuve des normes de marché - Les paradoxes des nouveaux standards de gestion dans l'industrie », Revue Française de Sociologie, 38(3), pp. 553-585.
- SWEDBERG R., 1994, "Markets as Social Structures", in Neil Smelser and Richard Swedberg (eds.), Handbook of Economic Sociology. New York and Princeton: Russell Sage Foundation and Princeton University Press, pp. 255-282.
- TROMPETTE P., 2005, "Une économie de la captation. Les dynamiques concurrentielles au sein du secteur funéraire", Revue française de sociologie, 46 (2), p. 233-264.
Modalités d'évaluation et critères
Examen(s) en session
Session de janvier
- En présentiel
évaluation écrite ( QCM )
Session de août-septembre
- En présentiel
évaluation orale
Stage(s)
Remarques organisationnelles et modifications principales apportées au cours
Le premier cours se tiendra le 22/09.
Contacts
Titulaire du cours: C.Dubois@uliege.be